Nous quittons Chuquicamata village et comme nous l'avons compris maintenant montons en altitude sur quelques km avant d'entamer la descente vers le niveau 0.
Je ne vous cache pas que nous étions tous impatient de nous retrouver au niveau 0. 0 METRE AU DESSUS DU NIVEAU DE LA MER! un rêve après toutes ces altitudes… La descente se fait très rapidement; une route droite en pente continuelle. Nous perdons 2000m sur 30 km!! Puis, derniers virages dans la montagne, qui nous font descendre au niveau de la mer : le niveau 0! Je suis la seule à souffrir des oreilles! J'arrive au niveau 0 et là je me rends compte que je n'entends plus rien de l'oreille droite! … J'essaye toutes les différentes techniques pour essayer de la déboucher mais en vain. Le village où nous arrivons est Tocopilla! Baptisé "capitale de l'énergie", car elle fournit toute l'électricité pour les mines environnantes dont la plus grande mine de cuivre du monde : Chuquicamata. C'est un village imbriqué entre l'océan Pacifique et une montagne impressionnante (genre 3000m). La population qui vivait du port de pêche s'est reconvertie il y a quelques années en mineurs car cela leur permet d'être mieux payés. Le village parait pauvre, les gens ne sont pas très ouvert. Alors que nous étions en recherche d'eau pour les réservoirs de Meskellil et Pimouss, nous rencontrons quand même une famille qui nous propose de venir les remplir de chez eux. Alhamdoullah! car sinon il aurait fallu attendre le lendemain, aller à la commune du village, acheté des tickets de mètres cube d'eau et aller remplir au grand réservoir que se trouve en haut de la ville! A savoir que le grand réservoir ne dispose que d'un énorme tuyau que l'on aurait eu du mal à bidouiller pour faire rentrer de l'eau dans nos camions! Nous dormons à côté de l'ancien port de pêche encore gardé par des gardiens de sécurité. Après une petite demie heure de discussion avec eux nous arrivons à négocier à remplir totalement nos camions chez eux car ils nous apprennent que d'ici à Iquique (prochaine grande ville) il est quasiment impossible d'avoir de l'eau… et oui!! nous sommes dans le désert! Je rajoute quelques photos du trajet du train à flanc de montagne! Ce train chargé d'acide sulfurique pour la mine n'arrête pas! Il passe jour et nuit!...
1 Commentaire
Notre "routine" est la suivante, sachant que la scolarité des enfants est ce qui nous prend le plus de temps.
Réveil entre 7h et 7h30 pour attaquer l'école à 8h00. Anouar s'occupe des Maths, de connaissance de l'environnement pour Meïssa et Mehdi et de l'Arabe et de l'éducation physique pour les 3. Il s'occupe également de la matière éducation civique de Meïssa. Moi, je fais le reste, Lengua (espagnol) , Anglais, éducation artistique et musicale. Les dates d'examens sont les suivantes : Le 26 mai : date limite pour rendre les examens de toutes les matières du troisième trimestre. Le 10 juin: les enfants (Meïssa et Mehdi) devront se présenter à une l'ambassade Espagnole en Bolivie pour passer les examens finaux qui comptent pour 40% de leur note annuelle. Ces examens évaluent tout ce que les enfants ont appris durant l'année dans les 4 matières suivantes : Espagnole, Mathématiques, Connaissances de l'environnement et Anglais. C'est une première pour eux; car en tant normal ils sont évalués par trimestre à l'école. Un très bon exercice pour se préparer au bac inchallah (même si on en est loin!!). Cette évaluation a été mise en place afin de s'assurer que les enfants n'ont pas été assistés par leurs parents durant les examens de fin de trimestre. Car ils seront seuls à l'ambassade devant leur copie. Maya quand à elle, est au premier cycle. Pour explication, le système éducatif espagnol est séparé en 3 cycles durant le primaire. Chaque cycle compte 2 années et le passage d'une année à l'autre est sensible quand on change de cycle. Les enfants du premier cycle n'ont pas d'examens présenciel à la fin de ce cycle. Ils font l'examen à la maison contrairement à Meïssa et Mehdi. Mehdi est dans la deuxième année du deuxième cycle, c'est donc une année capitale pour lui, car s'il échoue il redouble. Quand à Meïssa, elle est en première année du troisième cycle et n'a aucun risque pour son passage en deuxième année de troisième cycle. Vous vous doutez bien que l'école rythme nos journées. C'est une donnée très importante de notre voyage! Car nous avons pris le pari de retirer nos enfants de l'école "habituelle" et d'assurer leur scolarité comme s'ils y étaient encore, certes le système scolaire que nous suivons du CIDEAD est connu et reconnu. Pour l'instant, leurs résultats montrent qu'ils s'adaptent bien à ce système. Les examens du 10 juin vont nous permettre, également à nous parents, de mesurer objectivement le travail fait durant cette première année de voyage! Direction Calama : ville minière à 30 km de Chuquicamata ! la plus grande mine de cuivre du monde!9/5/2014 Deux choix : nous repassons par San Pedro de Atacama ou nous prenons la piste qui mène à Calama directement et nous fait économiser une 60aine de kilomètres. Nous connaissant, je suis sure que vous avez devinez quel chemin nous avons pris! … la piste! Le seul hic c'est que le GPS ne connaissait pas cette piste, mapsource oui mais bon …
Nous croisons donc Lorenzo à un poste douanier (pourquoi un poste douanier là? allez savoir!). Lorenzo nous dit de le suivre. Nous quittons nos 4300 m en pensant que pour aller vers Calama il faut descendre. Eh bien non!! Nous montons encore et encore; résultat des courses nous atteignons les 4600m, tout cela sur de la piste! Nous entamons la descente, elle est relativement douce; jusqu'à ce que nous arrivions à la Quebrada de Chita, qui elle est tellement dangereuse qu'elle a été asphaltée. (Nous voyons même un camion retourné sur le flanc de la quebrada…). Fin de la quebrada, reprise de la piste qui sinue sur un plateau à 2500m et Lorenzo nous lâche à ChiuChiu. Nous y passons la nuit afin de ne pas avoir à passer la nuit à Calama. Ben part en éclaireur et nous trouve un petit coin de "vert" au milieu de ce désert de pierres, de sable et de montagnes! Le lendemain direction Calama à 30 km de ChiuChiu. Calama est la vraie ville minière. 160 000 habitants donc 40 000 personnes "flottantes" (car elles viennent uniquement pour travailler à la mine et repartent dans les villages avoisinants : 7 jours de travail et 7 jours de repos. Calama, malgré les mises en gardes des différents guides de voyageurs, est une village agréable pour des voyageurs qui sortent du désert et ont besoin de se ravitailler, faire de l'internet et quelques travaux mécaniques. Nous y avons passé 3 nuits, certes en s'éloignant chaque soir de la ville, et 3 jours pour pouvoir faire tous nos achats. Nous avons dormi dans un grand terrain vide vu sur les lumières des mines! et le dernier soir au pied du village de Chuquicamata. Nous voulions visiter la plus grande mine de cuivre "Chuquicamata" du monde malheureusement nous y étions à la veille du 1er mai et aucune visite possible avant le 5 mai. Donc, nous décidons de reporter cette visite à notre retour vers Calama pour aller en Bolivie. (Petite précision : il y a 200km entre Calama et la frontière bolivienne qui mène au Salar d'Uyuni). Un grand bassin, de profondeurs différentes, des sources d'eau qui bouillonnent d'un côté, un mélange de courant très chaud et d'eau très froide en font une piscine de tiède à chaude. Les enfants et Ben et Anouar se mettent en maillot et se jettent à l'eau. Mimi et moi profitons des rayons de soleil en les observant et en nous tenant prêtes pour leur sortie de l'eau car à l'extérieur il continue à faire froid ! De plus, un petit vent se lève.
Bref, l'expérience complète! Il fait nuit! il fait froid! Meskellil refuse de démarrer! Ben et Anouar font leur maximum pour le faire démarrer! Vue qu'il fait nuit les plaques solaires ne rechargent pas, la batterie du moteur se vide à force d'essayer de le faire démarrer, le temps passe, beaucoup de voitures se mettent en file pour rentrer dans le circuit du parc. Ben ramène Pimouss près de Meskellil, nous les connectons! Vu que Pimouss est un gros camion, sa batterie est trop forte pour nous, donc danger pour Meskellil. Finalement, un coup de Arranca motor est Meskellil démarre en toussotant … il démarre!!!!!!! Ouf!!
Nous rentrons dans le parc, il fait encore nuit. Sur le chemin nous voyons quelques fumerolles! enfin…nous distinguons! la piste est mauvaise, nous avançons tout doucement et là…. un spectacle hors du commun nous attend… des fumerolles, des geysers partout, partout. Nous nous arrêtons, nous convions de pied en cap car il fait -6° et descendons de Meskellil. La beauté de la chose est que nous pouvons nous approchés des fumerolles et des geysers tant que l'on veut. Bien entendu, il y a des règles à suivre…ne pas toucher l'eau, elle est brulante! Les enfants courent dans tous les sens, ils sont impressionnés. C'est un tel contact avec l'intérieur de la Terre. Après avoir vu les volcans, les cratères, les glaciers, le Pacific… nous voilà tellement proche de ce que peuvent les entrailles de notre Terre. Le sol gronde et vibre sous nos pieds. Une odeur omniprésente de souffre nous entoure. Nous sommes tous comme des enfants! nous courrons dans tous les sens, suivant la puissance du jet, de la hauteur des fumées… Nous sentons le froid fortement. Les enfants se réfugient dans le selham de Anouar! Je précise, que ce fut quand même unique de voir un selham à 4300m d'altitude dans les confins du Chili! Nous y aurons laisser notre trace! Le soleil se lève, il arrive de derrière des montagnes! les lumières sont magnifiques. Le jour prend place, la température remonte et les geysers se font plus petit, plus discret. Nous savions qu'à la fin du parcours se trouvait une piscine chaude naturelle. Nous attendons que tous les bus de touristes partent pour aller. en attendant nous nous réchauffons avec un bon thé et un deuxième petit déjeuner. Nous quittons la quebrada de Guatin afin de nous diriger vers le Geyser Tatio.
Le Geyser Tatio est le plateau de geyser le plus haut du monde : 4300 m. Je précise que quand je mets ces chiffres là ceux sont des m au dessus du niveau de la mer! Comme les geysers sont visibles uniquement quand la température extérieure est très froide (-5 ou -6 degrés) et quelle rentre en contact avec la température chaude des sources d'eau chaude ou des trous qui sont dans la terre. Nous faisons donc cette route magnifique qui monte, monte à tel point que le moteur de Meskellil chauffe et que nous devons nous arrêter pour le laisser refroidir. Nous rencontrons uniquement un petit village sur la route (vraiment petit!). Il ne nous restait que 3l d'eau pour boire donc nous cherchons dans le village des bidons d'eau mais en vain. On dirait que ces quelques maisons ne vivent que pour offrir aux agences de tourisme un endroit où arrêter leurs véhicules plein de touristes et leur permettre de manger un bout. Il faut savoir que les touristes qui n'ont pas la chance d'avoir leur propre véhicule, se lèvent à 4h du matin pour faire les 2h de route qui les mènent au Geuser Tatio afin d'arriver à la bonne heure pour profiter de ce paysage digne d'un film de science fiction! Nous prenons alors de l'eau du robinet que nous filtrons afin de ne pas rester en panne! Il est essentiel à de telles altitudes de boire énormément! Après une piste de plusieurs kilomètres nous arrivons au Geyser Tatio, qui est un parc protégé, en début de soirée. Il fait 7°. Nous demandons l'autorisation au garde parc de passer la nuit à côté de leur maison et régler nos entrées. Le circuit dans le parc de Geyser se fait à 6h30 du matin, heure où il fait le plus froid! Nous préparons les affaires chaudes, nous mettons nos réveils à 5h00 et direction le lit pour essayer de dormir un peu avant cette grande aventure! Nous avons quitté le salar difficilement tout en sachant que nous nous dirigions vers les Geysers du Tatio et que sur le chemin nous pourrions allez nous baigner dans la Quebrada de Guatín.
Justement, il faut que je vous parle de la Quebrada de Guatín. Marion nous avait donné l'information de ce petit havre de paix. Nous n'avions jamais vu de pareilles gorges. Une ballade de 2h nous a emmené dans les tréfonds de cette gorge où les petites cascades d'eau s'enchaînent sans arrêt. Les enfants, Ben et Anouar on fait la descente des gorges et la remontée par la rivière, les chaussures de montagne dans l'eau. Nous, Emilie et moi, sommes restées les pieds au sec tout en escaladant les différents rochers et en changeant de côté de la rivière dès que ce n'était plus possible de se préserver de l'eau! lol La remontée fut un grand moment de bonheur pour les enfants : Ben leur a offert le plaisir de remonter toutes les cascades dans l'eau…ils sont revenus trempés !! …..et heureux. Je précise que le charme de cet endroit est que deux courants se rejoignent : le courant des thermes chaud et l'eau des montagnes. Donc au final, les enfants n'ont pas eu si froid que ça!! Le soir nous avons fait un feu de camp (très difficile de trouver du bois dans le désert) avec des joncs morts et un vieux tronc de cactus. Cela a réchauffé tout le monde et à éclairer ce bel endroit où nous étions! Une journée superbement inoubliable! |
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AuthorNous vous conterons notre voyage, vous nous conterez le vôtre. El Aalam, ou "le monde" est pour nous un lieu de respect, d'échanges et de découvertes Categories
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Novembre 2015
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