Malheureusement pas de station service. Nous nous garons dans le tout petit village et apprenons que des particuliers vendent du gasoil dans des bidons.
Nous avions été prévenus que le prix du gasoil pour les étrangers était multiplié par trois. Soit 3,72 bolivianos (à savoir que 1 boliviano est à peu près 1 Dh) pour les locaux et 9,8 bolivianos pour les étrangers. Nous étions donc prêt à négocier et sortir nos armes de bons marchandeurs marocains que nous sommes. De plus, la quantité dont nous avions besoin à deux (Pimouss et Meskellil) nous permettait de marchander plus facilement.
Après avoir vu deux ou trois personnes, il nous est recommandé d'aller voir une dame au bout de la rue principale.
Petrona, mère de 3 enfants, a perdu son mari il y a 3 ans et fait du négoce de diesel, tient une épicerie, vend des vêtements….bref se débrouille pour offrir une vie décente à ses enfants.
Nous négocions avec elle le prix du gasoil, le remplissage de nos réservoirs d'eau.
Petrona et nos deux familles sympathisent; elle nous invite pour le petit déjeuner typique bolivien et pour un super déjeuner à base de viande de lama, de mais du coin, de pommes de terres récoltées lors du gel…un régal qui tient au corps comme un bon tagine!
Petrona est un condensé d'amour, de gentillesse et a été d'une aide immense pour nous. En effet, quand nous sommes rentrés en Bolivie Meïssa a commencé à se plaindre de douleurs au ventre. Petrona nous a vite conduit au centre de santé du village mais le médecin de garde n'a pu nous en dire plus. Inquiets que ce soit une appendicite qui se prépare, il nous a recommandé de prendre la direction de la ville la plus proche qui possède un hôpital.
Nous prenons donc la route 2h après, le temps de s'organiser et de nous séparer de Maya qui reste avec Ben Mimi et Zoé pour nos quelques jours d'absence. Nous décidons de nous retrouver à côté de l'île Inca Huasi dans le salar d'Uyuni. Le sac de Maya prêt, les aux revoirs fait, Petrona monte dans Meskellil avec nous et nous accompagne jusqu'à Oruro. Oruro se situe à 170 km de Sabaya. La moitié du chemin est asphaltée et l'autre non malheureusement.
Ce qui nous fait arriver très tard à Oruro.