Nous prenons donc la route de Oruro mercredi matin en pensant arriver à Potosi le soir et jeudi à Uyuni. Eh bien non!
La route de Oruro à Potosi est asphaltée, très belle mais longue…Nous nous arrêtons dans un petit village le mercredi soir à 70 km de Potosi et y passons la nuit. Nous reprenons jeudi matin la route vers Potosi et Uyuni. En arrivant à Potosi nous faisons le plein de gasoil car nous savions que sur Uyuni le gasoil n'est pas de très bonne qualité.
Il faut savoir que nous avons emmené avec nous de l'additif pour éviter le gel et que nous avions installé un filtre décanteur d'eau sur Meskellil spécialement pour la Bolivie. Car les informations obtenues avant le départ nous précisaient que c'est LE pays où le gasoil n'est pas d'excellente qualité.
Après avoir négocié le prix encore une fois avec le pompiste, nous mettons pour 300 bolivianos et reprenons la route.
Mais …. les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite.
A la sortie de la station service, dans un virage, en montée…Meskellil s'arrête net! Il nous fait le coup de la panne! Pas de la panne d'essence mais celle du pompiste qui s'est trompé et nous a mis de l'essence dans le réservoir au lieu du diesel.
Une fois la colère passée, Anouar se met en quête dans Potosi d'une remorqueuse pour nous tirer jusqu'à l'intérieur de Potosi. Il va voir la police pour se faire aider. On lui donne le nom d'un garagiste qui refuse de réparer Meskellil là où il était mais il n'avait aucun tuyaux pour une remorqueuse. Un très gentil gars propose de nous ramener une remorqueuse et chose dite chose faite. La remorqueuse arrive et tracte Meskellil jusqu'au garage.
Le réservoir est vidé, le filtre à gasoil changé, le réservoir démonté et nettoyé tout cela en 6h! Durant ce temps Meïssa Mehdi et moi profitons de ce temps au garage pour terminer les derniers examens du 3ème trimestre et arrivons à tout terminer, scanner et poster sur la plateforme de l'école. YES!!!
Bon, il est trop tard pour reprendre la route, donc nous dormons à côté de chez le garagiste dans une petite rue.
Il faut savoir que Potosi est tout en montées, descentes abruptes. En allant faire des courses pour le ravitaillement en prévisions du séjour dans le Salar, nous avons pris un taxi car Meskellil n'aurait pas pu circuler dans ces rues tellement étroites et pentues!
En parlant de ravitaillement : pour l'instant la Bolivie est le pays où la vie coute le moins cher pour nous. Les légumes, la viande, les fruits, le pain, l'eau potable … tout est abordable! Toutefois, nous découvrons que manger dans les restaurants de rues (petites bicoques en bois) ou dans les marchés revient presque moins cher qu'à la maison. Donc ….
Bref, nous quittons Potosi espérant arriver à Uyuni dans l'après midi!