Que vous dire! ….
Nous nous réveillons à Uyuni et prenons la direction de l'entrée du Salar! 25 km de piste terrible comme je vous l'avais dit! En plus, le vent pendant la nuit s'est pas mal levé. Le sable nous aveugle et nous arrivons à l'entrée du Salar dans le village de Colchani après une heure de route cabossée! Nous nous faisons arrêter par un policier en moto qui nous oriente pour passer par le poste de police afin de donner nos identités, notre itinéraire et payer un droit de passage (négocié à 20 bolivianos au lieu de 50!). Enfin, nous rentrons dans le Salar! autant vous dire que c'est IMPRESSIONNANT! cette grande surface blanche, salée, sans routes claires. Nous y roulons comme sur une autoroute voire mieux que sur une autoroute. Nous faisons du 80 km/h. Ne sachant pas quelle piste suivre nous demandons aux 4x4 des agences touristiques. Ils nous disent que toutes les pistes de l'entrée du Salar mènent à l'hôtel de Sel et que de là nous n'avions qu'à redemander pour aller à l'île de Inca Huasi lieu de rencontre avec Ben et Mimi qui devaient certainement nous y attendre depuis plusieurs jours vu le mail que nous avions reçu trois jours avant! Nous faisons 10 km jusqu'à l'hôtel de Sel en suivant les traces des 4x4. Nous y arrivons et demandons à nouveau notre chemin! Nous essayons de trouver un 4x4 à suivre mais là ils filent tous sans nous aider! Donc on prend notre courage à deux mains et on trace…dans le vent et le froid. 60 km jusqu'à l'île de Inca Huasi! Le vent est fort! Les traces de 4x4 sont à peine visibles! Nous repérons un 4x4 au loin et pensons que nous sommes sur la bonne voie. Ce moment tellement attendu de découvrir le Salar de Uyuni est enfin arrivé. Un peu d'explications : Cette étendue de sel est située à 3 658 m d'altitude. Avec une superficie de 10 582 km2, elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. Ses dimensions sont de 150 kilomètres sur 100. Sa formation remonte à 10 000 ans, quand l'étendue d'eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le lac Poopoo et le lac Uru Uru et deux grands déserts de sel, le salar de Coipasa et le gigantesque salar d'Uyuni. Le salar d'Uyuni est balayé par des vents constants soufflant de façon relativement continue durant toute l'année. Entre janvier et mars, les précipitations inondent les bords du salar d'Uyuni, qui peuvent être recouverts d'une trentaine de centimètres d'eau, sur cette étendue absolument plate. Il est donc recommandé de le visiter aux mois de Juin et Juillet en saison sèche afin de ne pas prendre le risque de s'enliser. L'île de corail d'Inca Huasi couverte de cactus candélabres dont certains sont âgés de 1 200 ans, est isolée dans ce désert salé. Certaines montagnes semblent flotter en raison de la diffraction de l'air et de la courbure de la Terre. C'est beau! le silence y est assourdissant! (sauf le vent) la blancheur étonnante. Des îles de cactus en plein milieu. De quoi vivent ces plantes, allez savoir! Comme dit Anouar aller sur le Salar est une rencontre de la vie! De la pure magie! Nous arrivons enfin à l'île de Inca Huasi notre lieu de rencontre. Nous n'y trouvons pas nos amis. Il est 16h00. Nous questionnons des chauffeurs d'agence pour savoir s'ils les auraient vus! En vain! Nous avons qu'il y a une autre île à 20km la Isla del Pescador! Nous tentons le coup en suivant encore une fois les traces de 4x4 car le GPS refuse littéralement de fonctionner. Equipés d'une VHF dont nous avions laissé un récepteur à Ben et Mimi nous essayons de les appeler! de la friture de la friture voilà ce que nous avons comme réponse! A l'approche de l'île Mehdi pense les voir tout près de l'ile du côté sud où le soleil n'arrive que très rarement. Un des conseils des chauffeurs de 4x4 d'agence était de n'approcher des îles que par le côté nord afin d'éviter les risques d'enlisement. Donc vous imaginez notre inquiétude en les voyant de loin si près et du côté sud! Inquiétudes qui se sont révélées vérifiées. Car enfin, Zoé et Maya répondent à nos appels VHF, pour dire qu'ils sont là. Mimi prend le relai de la VHF pour nous annoncer qu'ils sont enlisés dans le salar depuis deux jours et que nous ne devions pas nous approcher d'eux. Elle nous oriente au plus près! Le vent est maintenant très fort! Nous descendons de Meskellil pour voir ce qui se passe et nous nous rendons compte de la catastrophe dans laquelle ils sont. Ben après avoir pelleté durant toute la nuit dans cette terre argileuse, salée et après avoir mis des cales et aller chercher de l'aide dans un village du bord du Salar en moto. Il a ramené une équipe de 7 personnes qui ont pelleté, mis toute une structure sous Pimouss pour l'en sortir. Le lendemain de leur enlisement ils font un essai pour en sortir mais rien! Pimouss ne bouge pas. Les villageois lui disent que si ils en le sortent pas le lendemain, ce sera fichu! Pimouss sera planté. La terre au bord de l'île est comme un sable mouvant; elle est visqueuse, elle absorbe tout ce qui y tombe…. je vous laisse imaginer les moments difficiles qu'ils ont eut! Le jour où nous sommes arrivés, tout était prêt pour que Pimouss sorte enfin. Et donc deux heures après, Pimouss sort de cette glaise et se retrouve face à nous! Quel soulagement! alhamdoullah oukaf al base! Ils vont tous bien. Et nous avons retrouvé Maya et nos amis sains et saufs! Nous sommes tous épuisés, les uns et les autres par nos diverses mésaventures. Donc nous positionnons les deux véhicules face à face séparés de quelques mètres en nous mettant face au vent pour éviter que nos plaques solaires ne soit soulevées. Pour vous dire la force du vent! A 23h, les rafales de vent sont très violentes. De l'ordre de 200 km/h. Meskellil bouge dans tous les sens, nous entendons des bruits inquiétant, le capot du moteur fait un bruit bizarre! Ben vient taper à notre porte pour nous dire que nous devrions déguerpir rapidement. Tout en nous disant que nous aurions une surprise en ouvrant notre fenêtre avant. Eh oui! le vent avait poussé Pimouss jusqu'à Meskellil et les deux véhicules se faisaient un bisous … En fait le bruit du capot que nous entendions était Pimouss qui s'arrimait à Meskellil. Ben avait oublié de mettre son frein à main et heureusement que ses freins étaient encore gonflés pour retenir sa vitesse car je ne sais pas où et comment nous aurions atterri sinon! Nous séparons les deux véhicules et allons à la recherche d'un endroit moins venteux! Rigolo! dans cette grande surface où peu d'abris existent. Finalement, nous contournons l'île et trouvons un endroit plus protégé. Les enfants ne se sont rendus compte de rien. Ils dormaient! Vous imaginez leur étonnement en se réveillant le matin et en voyant que nous n'étions plus au même endroit. Le vent s'est calmé, nous découvrons le Salar comme on nous l'avait décrit, vraiment silencieux cette fois ….mais tout aussi impressionnant!
2 Commentaires
Et bien quelle aventure !!! Heureusement elle finit bien !!! Prenez soin de vous et continuez à nous faire vibrer de vos aventures.
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Houda
3/6/2014 08:29:15 am
Quelle belle aventure ravie de vous savoir en forme et super contente que vous ayez croise Brahim notre neveu parti a la decouverte de l Amerique latine
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AuthorNous vous conterons notre voyage, vous nous conterez le vôtre. El Aalam, ou "le monde" est pour nous un lieu de respect, d'échanges et de découvertes Categories
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Novembre 2015
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