Après ces quelques jours de pur bonheur à Cañaveral avec nos hôtes, nous reprenons la route en direction de Mindo qui se trouve à 1300 mètres d’altitude.
Tout se passe bien, la route est magnifique. Nous quittons l’air marin pour nous retrouver dans la végétation luxuriante de l’Equateur et ses odeurs de chlorophylle persistante. Nous rappelons que nous sommes ici en saison de pluies ce qui correspond à l’hiver. Les journées se déroulent de la manière suivante : le matin il fait beau, pas très ensoleillé, mais pas de pluie et à partir de 15/16h les choses se gatent. Une pluie fine commence en continue soit suivie d’une pluie forte ou d’un calme passager. Il fait très très humide. Difficile de faire sécher quoique ce soit. Le bon côté des choses, c’est que nous avons le bénéfice de tant de pluie : la végétation superbe et et de l’eau en abondance pour nos réserves. Nous roulons donc une grande partie de la journée et …. à une dizaine de km de Mindo…. Meskellil fait des siennes. Sur une ligne droite, en montée, il s’arrête. Il broubroute, mais refuse de démarrer. Il fait presque nuit, nous sommes sur une petite route, c’est dimanche et nous sommes à 10 km de Mindo. Heureusement, Pimouss est là! Ben de suite se charge de relier Meskellil à Pimouss avec une sangle et de nous tirer. Et on y va!! L’idée est de se garer dans Mindo pour la nuit et de gérer la problématique le lendemain. Nous arrivons à Mindo, nous garons sur la place principale après avoir demandé l’autorisation aux voisins… je vous laisse imaginer que nous avons fait fureur, nos deux camions (oui, bon d’accord, Meskelil se prend pour un camion à côté de Pimouss, c’est le mimétisme!! lol). Le lendemain matin, nous appelons la maison Mercedes pour avoir des techniciens qui pourraient avec l’ordinateur identifier la panne. Il semblerait selon nous que c’est une histoire de carburant et de filtre. Ben et Anouar partent en repérage pour trouver un endroit de bivouac pour les jours à venir et nous trouvent une auberge qui nous accepte sans souci à prix très raisonnable. Donc, on pack le tout et on reprend la route, tirer par Pimouss. La route, euhhh, c’est vite dit. C’est plutôt une piste qui traverse un ruisseau, car on ne savait pas si on pouvait passer à deux sur le pont, puis nous attend une montée avec des virages pour arriver à l’auberge. Les choses commencent à se compliquer, la sangle lâche car elle était passée sous le pneu et s’était usée. Et bien sûr, il commence à pleuvoir. Ceux sont des chemins de terre, étroits, en montées et pentes…. Au premier virage, Meskellil glisse sur le terrain très très boueux. C’est bon!! avec plusieurs manoeuvres et l’ingéniosité de Ben nous passons… Deuxième virage à 50 m de l’auberge, Pimouss plante sa route arrière droite dans la boue et se penche. Cela nous rappelle le plantage de Pimouss qui s’était passé en Argentine il y a plus de un an. Résultats des courses, Meskellil est "en mode" je ne démarre pas et je bloque le chemin, et Pimouss est planté, méchamment. La cellule de Pimouss se penche de plus en plus…. il faut réagir très rapidement sinon la cellule lâche et la Pimouss Family se retrouve sans camion. Situation terrible, ambiance tendue, l’inquiétude se lit sur tous les visages; car chacun de nous connaissait le risque. Pas le temps de penser, il faut réagir vite très vite. Car vu le sol très mou, cela est une question de très peu de temps. 1h ou 1h30 avant que Pimouss ne lâche. Les propriétaires de l’auberge La Roulotte arrivent pour nous aider. Ignacio, Livardo appellent de suite un ami entrepreneur qui a des engins de construction de route et leur dit qu’il y a danger. Dans la demie heure, arrive un tracto-pelle qui au premier regard nous parait un peu léger pour sortir Pimouss. Ben et Mimi ont l’air, quand à eux, plus confiant, il semblerait que ce petit engin peut sortir beaucoup de tonnes. Le souci c’est que Meskellil est en plein chemin et qu’il faut le pousser … nous nous y mettons tous, à la force des bras, nous sommes 8 personnes à pousser Meskellil en arrière soit 6 tonnes qui ont collé dans la boue et dans une route extrêmement étroite et encombrée de végétation. Et bien sûr, il pleut, il pleut, il pleut. Bon, nous y arrivons. Le tractopelle creuse au pied des roues de Pimouss et le tire d’un coup sec avec Ben au volant. Il faut savoir que si Pimouss à 3 roues sur le sol il peut s’en sortir sinon… il plante. Le tracto-pelle reconstruit la route et tire Meskellil vers l’auberge. Enfin!!!! Une heure après les mécaniciens de la maison Mercedes de Quito arrivent. Ils branchent leur ordinateur sur le moteur de Meskellil et identifient un problème sur le filtre de gasoil qui est totalement encrassé. Donc l’électronique s’est mis en mode sécurité et à arrêter Meskellil… Tout cela étant la conséquence de la qualité de l’essence très défectueuse que nous rencontrons dans ces pays. Nous devrons donc changer le filtre à gasoil encore plus souvent qu’avant! Tout est bien qui finit bien! alhamdoullilah
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