Et bien non!! Ce n’était pas le dernier!! Après quelques kilomètres dans la vallée magnifique, verte, fleurie, habitée nous voyons des camions tout en haut d’une montagne et on se dit « non!! ça ne va pas recommencé ».
Nos corps, qui se sont habitués à l’altitude depuis ces 3 derniers mois, n’en peuvent plus. Nous souffrons tous de maux de crâne et de nausées!
Nous trouvons, après avoir demandé à droite à gauche, la plaza des Armas, très jolie place, au calme, éloignée de la « furie » de rues du bas du village : marchands ambulants, tuktuk, bus, voitures, klaxons…
Une fois garée, sur la place devant une école - il est 16h45 - les filles connectent avec un groupe de filles de leur âge. Elles sont en pleine répétition d’un spectacle de danse qu’elle prépare. Meïssa et Maya leurs prêtent un haut parleur pour avoir la musique plus forte et du coup les jeunes filles sont enchantées et décident de plus s’approcher d’elles. Meïssa et Maya leurs font découvrir la musique orientale, el gnaoua, hajja Hamdaouia et c’est parti, pour des fous rires en boucle, des danses en tout genre. Un groupe de garçons arrivent et cliquent avec Mehdi. Le ballon est sorti et la soirée se déroule à merveille sur cette place. Je leur fait gouter les fèves à la marocaine que j’avais préparé, nous parlons du Maroc et ils nous parlent de leur pays et de leur ville! Topissime! Bien entendu, à 20h tous les enfants sont partis retrouver leurs maisons avec de belles promesses de rester en contact! Merci Chalhuanca!
La route continue à être aussi sinueuse, les cols ne s’arrêtent pas. Seule différence, le ciel…il se fait de moins en moins bleu et les nuages approchent. Il est vrai que en haute altitude les nuages n’étaient pas très présent. Cela nous fait drôle de les retrouver.
La route est MAGNIFIQUE. Les montagnes petit à petit se font moins vertes, le ciel est presque gris, le vent souffle, la Cordillère se meurt….
Et oui, Nazca est en plein désert. En plein milieu de ces montagnes à leur tour marron ou crémeuse, une dune de sable majestueuse, avec une arrête bien définie!
Beaucoup de poids lourds qui remontent sur la route, chargés de combustible, de matériaux. Leurs moteurs souffrent. Nous qui descendons, nos freins souffrent, nos moyeux chauffent! La rencontre de deux camions, un qui descends et un qui monte, nous fait nous arrêter et observer ce paysage désertique de montagnes rondes. Finies les montagnes écorchées de la Cordillère, il est l’heure d’affronter ces montagnes toutes en rondeurs, qu’il faut contourner en lacet avant, enfin, arriver sur Nazca.
Les retrouvailles sont heureuses - comme d’habitude - difficile de ne pas être bien en leur compagnie et le bivouac n’est tout autre qu’un hôtel avec piscine. Les propriétaires nous laissent nous garer pour la nuit, profiter des douches, de la piscine (mais il fait trop froid même à 600m). Les enfants s’offrent leur premier bain - dans une baignoire - depuis notre départ « waouw! quelle merveille ».
Le lendemain petit déjeuner et départ. A nouveau, les séparations. Ce n’est qu’un au revoir! Ce n’est pas un Adieu! Huges et Justine continuent vers le sud du Pérou où ils vont retrouver Hélène et Michel et traverseront vers le Chili. Si cela vous dit vous pouvez suivre leurs aventures sur leur site web au nom très poétique :
Les nuages de Magellan
Bon, pas le temps de visiter Nazca, ni de voir les lignes de Nazca, car cela se fait en avion...Encore une fois, Grrrr....cette semaine au garage!!
A la sortie de ICA pour aller vers Paracas, où nous voulions bivouaquer, une dune de sable qui longe la ville. Parfaite dans ses lignes épurées!
Nous aurions aimé faire un crochet par Huacachina pour faire du buggy dans les dunes mais bon...la course contre le temps...
Nous commençons à apercevoir la mer....depuis trois mois pas de mer! donc la réaction des enfants a été étonnante, rigolote. Ils riaient aux éclats, leur sourire montaient d'une oreille à l'autre...de la bonne humeur en bloc à l'idée de marcher pieds nus dans le sable et de savourer le bon vent du Pacifique! Certes, vu les températures - certes hautes quand on descend de la montagne - nous les avertissons qu'il sera difficile de se baigner.
Quelques km dans une réserve désertique de bonnes pistes. Comme dirait Hugues, une autoroute de sable dur! Nous arrivons sur la Playa Roja et là c’est à nouveau un Waouw!
Ce sable rouge, ces petites falaises de sable de toutes les couleurs, la lumière de la fin de journée à l’approche du coucher de soleil, et le vent de la mer.
Nos corps revivent; nos esprits se réadaptent à cet environnement marin qui nous manquait temps. La joie se lit sur les visages de chacun de nous! A peine garés, les enfants enfilent des vestes et descendent courir dans le sable, descendre les falaises, partir à la découverte du Pacifique, de ce sable rouge et des animaux échoués sur la côté. Un lion de mer, des pingouins, c’est triste! Un multitude d’oiseaux à la tête rouge les suivent et jouent avec eux!
Au bout d’un long moment, le vent et le froid humide nous obligent à rentrer dans Meskellil. Le garde de la réserve qui loge pas loin de Meskellil, vient nous voir et nous recommande de nous éloigner de la côte et de venir se stationner à côté de son poste. Il met en avant le tremblement de terre de 2007 qui a ravagé Paracas et il ne suffit que de cela pour nous faire vite démarrer et changer de lieu!
Une nuit au son des vagues, du vent dans le plus grand vide. Nous sommes seuls, le garde de la réserve et nous! Magique!!!!!!!
Nous prenons la route aux aurores car nous souhaitons arriver sur Lima le jour même. Dommage que nous n’ayons pu aller plus loin dans la réserve. L’endroit est tellement beau que nous aurions aimé découvrir les autres spots et faire plus de bivouacs en nature! Cela nous manquait, il faut dire! Bon, il nous reste le nord du Pérou au dessus de Lima pour profiter des plages...bon certes on aura pas les falaises qui risquent de s'effondrer à tout moment mais... ceux sont les aléas du voyage!