Le 3 Juin 2015 nous sommes arrivés sur la côte colombienne. Depuis nous avons passés les examens des enfants et visites un grand nombre de contacts que nous avions sur la côte. Cela fait presque deux mois que nous cherchons à sortir de la Colombie. Que nous étudions toutes les possibilités qui s’offrent a nous. Le plan initial, organisé à notre sortie du Maroc, était de prendre le ferry qui va de Cartagene des Indes en Colombie, à Colon Panama à un prix très correct de 2500 dollars tout compris : le véhicule et nous comme passagers. Car je vous rapelle que la difficulté d’avoir un camping car comme Meskellil est que nous ne pouvons pas le laisser seul sur un bateau sans prendre le risque de le retrouver totalement cambriolé a l’arrivée. Malheureusement ce ferry a arrêté son activité au mois d’avril et la seule solution qui nous permette de passer au Panama avec Meskellil, en étant avec lui dans le bateau, coûte 3 fois le budget initial que nous avions prévu c’est à dire 7500 dollars. Nous avons rencontré presque tous les agents maritimes de Cartagene durant ces deux mois, étudié les différentes propositions mais tout est hors de prix pour notre bourse. Car si nous payons un tel budget nous n’aurons plus d’argent pour ramener Meskellil en Europe et continuer sur le prochain continent. Nous avons donc envisagé de changer notre itinéraire initiale en nous dirigeant vers le Venezuela puis le Brésil pour pouvoir revenir avec Meskellil vers l'Europe et donc dans ce cas abandonner l’idée de faire l’Amérique Centrale.
Malheureusement l'obtention du visa pour le Venezuela s'avère très compliquée car nous ne l'avions pas prévu avant notre départ du Maroc. L’ambassade du Maroc en Colombie et le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération font de leur mieux pour nous aider dans nos démarches et nous les en remercions vivement. Cette situation nous pèse lourdement comme vous pouvez l’imaginer car tourner en rond sans avoir de visibilité sur où nous allons et comment continuer de manière perenne est difficile. Durant notre séjour sur la côte colombienne, la rencontre avec Veronica Rezk et Fernando Rios de A rodar la Vida, deux argentins, voyageant en Kombi collection en Amérique du Sud, nous a permis d’envisager la possibilité de produire des objets nous mêmes pour les vendre tout en faisant la promotion du Maroc. Ainsi Veronica et Fernando nous ont appris - et surtout aux enfants qui sont en vacances - à fabriquer des petits cahiers fait main a base de materiel reciclable. Nous avons acheté tout le materiel nécessaire et nous nous sommes mis à la tache tous les cinq. Depuis quelques semaines nous avons entamé la vente de ces produits que nous fabriquons nous mêmes ainsi que la vente de petites Khmissates que nous avions emmené avec nous. Le fait de mettre des images de la culture, des paysages et us et coutumes du Maroc a beaucoup de succès. Meskellil est l’élément attracteur. Les personnes viennent, nous posent des questions sur le Maroc et suite à l’échange qu’ils ont avec nous et les enfants, achètent des cahiers aux couleurs de notre pays et des khmissates. Nous gagnons quelques sous ce qui permet de soulager ce budget dépenses occasionné par notre situation de blocage en Colombie. Nous avons donc entamé la phase comment vivre en essayant de subvenir à nos besoins de manière autonome en touchant le moins possible a nos économies.
Les enfants sont heureux de vivre cette nouvelle expérience car nous attirons beaucoup de monde, nous échangeons beaucoup et ils ont le sentiment de participer à leur maniere au financement de notre quotidien. Bien entendu nous faisons tout cela dans la joie et la bonne humeur. L’autre point positif est que nous nous rapprochons beaucoup des artisans colombiens qui sont heureux de partager avec nous leurs expériences et leur quotidien. Donc, à tous ceux qui nous posent la question où êtes vous, nous répondons entre Cartagène et Riohacha et pour ceux qui nous demandent quelle est votre prochaine étape, nous répondons nous sommes en attente pour encore quelques jours de voir si nous obtiendrons le visa du Venezuela. Sinon, nous prendrons le bateau qui va au Panama tout en sachant que c’est une solution très couteuse et qui aura des conséquences importantes sur notre futur car nous n’aurons pas l'assise financière de ramener Meskellil en Europe et nous devrons donc le laisser au Mexique le temps de trouver une solution … La solution de le vendre sur place s’avère tres compliquée pour un véhicule avec plaques Marocaine…si ce nest imposible. Donc, si vous avez d’autres idées à vos claviers, nous sommes preneurs.
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Novembre 2015
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